J’ai beaucoup écrit sur la thématique du souffle dans mon livre intitulé « Le souffle ».
Aujourd’hui je vais vous parler des Drishti.
Qu’est-ce que les Drishti ?
Il y a beaucoup de définitions autour de Drishti, dans les Samhita (collections) ayurvédique, Il est mentionné cinq organes sensoriels (Pancha jnanendriya), à savoir les yeux (chakshu), les oreilles (shrota), le nez (ghrana), la langue (rasana) et la peau (twak).
Drishti peut être considéré simplement comme la fonction de l’œil. Pour simplifier « Drishti » signifie « regards » en Sanskrit.
En astrologie Védique, Drishti est mentionné lorsqu’une planète exerce une influence sur un signe, une maison ou une planète. En d’autres termes elle donne un aspect, elle regarde…
Dans les enseignements du Yoga et plus particulièrement celle du Pranayama, le terme « Drishti » regroupe une somme de techniques oculaires associées aux souffles. C’est le sujet de cet article.
La compréhension du fonctionnement et des résultats qui en découlent sont expliqués par la connaissance de l’Ayurveda (médecine traditionnelle indienne).
En parallèle, nombreux sont ceux à avoir déjà entendu parler d’une thérapie mise au point à la fin des années 80 par une Américaine. Cette thérapie se nomme EMDR et à pour rôle le traitement et la prise en charge du stress post-traumatique. Approximativement, le principe de fonctionnement de cette thérapie est l’association de mouvement oculaire avec un registre verbal, c’est-à-dire que la personne devra raconter le traumatisme qu’elle a pu vivre en déployant tous les outils psychologiques du mental : perceptions, cognitions, émotions et sensations corporelles.
La thérapie EMDR ne serait-elle pas inspirée des Drishti ?
A quelques particularités près, nous n’en sommes pas loin ! Mais s’il est naturel de vouloir comparer ces 2 techniques, l’explication théorique n’en reste pas moins complètement différente.
Quoi qu’il en soit, les recherches sur l’EMDR auront permis par effet miroir l’encouragement aux techniques des Drishti. Ce qui n’est pas rien, car l’époque actuelle nous demande la mise en avant de preuve sur un regard de la science moderne. Grâce aux travaux de cette Américaine, c’est donc chose faite !
Si la science moderne à son propre raisonnement, comprenez bien que les sciences Védique d’où découlent les Drishti ont également un système de raisonnement solide qui lui est propre. Seulement cette manière de raisonner est peu connue du grand public et pourtant lorsque l’on s’y penche de plus près, elle est véritablement en accord avec les principes naturels de la vie.
Dès lors que nous sommes initiés aux arts ancestraux, d’où qu’ils viennent, il est inconcevable d’en manipuler les principes. Tout l’art est d’étudier l’ensemble de ces aspects pour en comprendre les fondements. Ici, science (énergie de compréhension) et art (énergie de création) créent une synergie au service de l’homéostasie (équilibre).
Par exemple, les Drishti sont des exercices qui doivent toujours être associés aux exercices de respiration, et il y a une raison à cela.
Le karma s’accroche aux souffles, nous naissons d’une inspiration, et nous mourrons d’une expiration et entre les 2 la vie s’écoule. Dès les 1ers souffles de notre naissance, toutes nos tendances apparaissent. La vibration est en marche et le karma s’actualise au fil de nos souffles. Lorsque nous sommes le témoin d’une catastrophe, le souffle peut en être coupé. Dès lors que nous sommes en colère, le rythme de notre respiration se modifie. Dans toutes les expériences du mental, la respiration change et parfois seulement sur un niveau subtil.
La respiration représente la première nourriture dont le corps à besoin. Ensuite chacun des sens contribuent au développement et à l’équilibre du corps physique, mental et énergétique. C’est la nourriture des 5 sens. Toute cette synergie est décortiquée par les Véda.
Les exercices des Drishti contribuent à exploiter l’essence du karma par le souffle, et le sens de la vue qui représente une partie majoritaire de l’expérience du monde. La vue engendre stabilité, ou instabilité mental. Quand le regard s’agite, le mental en fait de même.
Les Drishti sont des exercices de transformation puissants sur le plan mental, énergétique et physique. Il y a également une explication à cela.
Son fonctionnement est compris dès lors que l’on se donne la peine de s’intéresser à la science du yoga et de l’ayurveda.
Bien sûr, l’usure du temps est créatrice et comme le pranayama (exercices lié à la respiration), il en faut, ne serait-ce que pour muscler les yeux (c’est-à-dire ceux qui sont accrochés aux globes oculaires). Nous n’avons pas l’habitude de les travailler, et un excès de travail dans les débuts conduit inévitablement à certains désagréments ! Un sportif doit instaurer des jours de repos afin de permettre aux muscles de se reconstruire et s’adapter à sa charge de travail. Il en est de même pour celui qui pratique la méthode des Drishti.
Dès lors que les yeux y sont habitués, le vrai travail peut alors commencer.
Je forme toutes personnes intéressées par cet art, que vous soyez un particulier ou un professionnel du bien-être. Pour plus de renseignement : onglet formation.
La formation à pour objectif la transmission de cette science millénaire sur une base d’abord théorique en répondant aux questions simples :
Des exercices sont ensuite expliqués et testés ensemble. Mais il faut du temps à chacun pour les mettre en place et en comprendre toutes ces subtilités. Cela appartient à chacun. Pour les professionnels, il est important de s’exercer soi-même aux techniques avant de les conseiller aux autres.
La formation c’est l’art de planter la graine, le développement et la compréhension profonde ne tient qu’à votre sincérité dans la pratique.